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Photo du rédacteurMouniirah DEME

#iiaskyou: Special Noces de Perle.

Dernière mise à jour : 25 oct. 2023

“Le mariage est une vie dans la vie.” —Honoré de Balzac

Le 24 Juin dernier, nous avons eu la grâce de fêter les noces de Perle de mes très chers parents: Karim et Yvonne. A cette occasion, j’ai eu l’idée de les interviewer, afin qu’ils nous parlent d’eux, de leur mariage, et qu’ils nous partagent leurs conseils pour une vie de couple réussie. Certes, chaque couple et chaque mariage est different, mais j’ai voulu que tout un chacun puisse s’inspirer de leur modèle, comme je m’inspire d’eux tous les jours. 30 ans de mariage, 30 ans de vie commune, 30 ans d’amour, résumés avec toute ma passion, dans les prochaines lignes. Découvrons ou redécouvrons le couple DEME, à travers ces 30 questions. Merci de vous joindre à moi. Notez qu'une surprise attend les plus endurant-es d'entre vous, à la fin de l'article. Bonne lecture!


 

  • Question 0 : Présentez-vous à nos lecteurs/lectrices.

Orateur 1 : Je suis Yvonne Lamoussa Sarata KABORE, épouse DEME. Je suis née à Ouagadougou, fille de feu Issa Alexandre KABORE et de feue Joséphine KOURAOGO. J'ai grandi à Ouagadougou. J'ai fait mon école primaire, secondaire et supérieure à Ouagadougou. Je suis mariée à un époux adorable, mère de six enfants, six adorables enfants et je suis domiciliée à Ouagadougou.


Orateur 2 : Moi, c'est Karim DEME. Je suis entrepreneur de profession. Je suis né à Ouagadougou. Fils de feu Issaka DEME et feue Bintou NIKIEMA. J'ai fait l'école primaire à l'école Bilbalgho et ensuite le lycée au collège Louis Pasteur (Newton) et au Collège de Lasalle. J'ai poursuivi mes études universitaires à l'université de Ouagadougou en ce moment c'était l'ESSEC, Ecole Supérieure des Sciences Economiques. Par la suite, j'ai terminé mes études à Paris à l'Université de Paris II.

Actuellement, je suis dans le domaine de l'entrepreneuriat où j'ai créé l'entreprise ECR/BTPI, que je dirige depuis pratiquement presque 30 ans. Je suis également le président du Point focal, qui est une association qui a milité pour la reprise des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la République Populaire de Chine. Je suis marié à ma charmante épouse dont les fruits de l'amour sont de six : cinq filles et un garçon.

  • Question 1 : Racontez-nous l'histoire de votre rencontre?

Karim : L'histoire de notre rencontre est fortuite. C'était sur le chemin de mon école que je la croisais le plus souvent. Toujours sur sa mobylette, elle me mettait la poussière chaque fois qu'elle me dépassait. Je me posais la question : Mais qui est cette dernière-là qui chaque fois passe et puis me met la poussière ? Mais bon, c'était une remarque juste comme ça. Puis un jour alors que j'étais en train de regagner mon domicile, j'ai vu sa grande sœur C., qui était devant leur porte avec une de ses amies que je connaissais, la regrettée B. Je me suis arrêté pour les saluer et pendant qu'on se disait bonjour, Yvonne est passée nous saluer avant de rentrer. A l'issue de ça, j'ai connu son grand frère. Un autre jour, je pense que je revenais de l'école, et je me suis arrêté pour leur dire Bonsoir. C'est là que j'ai trouvé Yvonne et ses sœurs qui étaient assises avec un camarade de classe qui leur expliquait les mathématiques. J'ai regardé sur le tableau et tout ce que ce dernier avait écrit n'avait ni queue ni tête. Je n'ai pas pu me retenir. Je me suis senti obligé d'intervenir. J'ai alors étalé mes compétences mathématiques et avec un CQFD à la fin (rires) et je suis parti. Ils étaient tous impressionnés et c'est comme ça que de temps à autre, son grand frère, le regretté M., passait chez moi pour des explications de mathématiques. Par la suite, c'est Yvonne qui a suivi pour que je lui donne aussi des cours. Donc on a évolué comme ça : dans une relation professeur-élève et ce jusqu'à l'université. Un jour, je devais composer une session et alors que je me préparais, Yvonne est passée pour m'encourager. Je ne sais pas ce qui a causé le déclic ce jour, j'ai demandé à lui faire une bise pour me remonter le moral et ça a été un refus. Mais un refus plus ou moins poli. Parce qu'elle m'a répondu que je devais rester concentré pour ma session. Je lui ai demandé : Si je passe la session, qu'est ce qui va se passer ? Elle m'a répondu : On verra. Du coup, ça m'a galvanisé davantage et je me suis dit que je ne devais pas rater cette session-là. J'ai passé la session de rattrapage et je pense que ça doit être elle-même qui est partie regarder les résultats. J'ai réclamé ma bise en même temps. Ca a été le début du commencement.



  • Question 2 : Quelles ont été tes premières impressions sur X ?

Yvonne : Mes premières impressions sur Karim étaient qu'il est beau, il est grand, il me faisait de l'ombre (rires). Et j'ai aussi remarqué son calme. Dès que tu le vois, tu sais que c'est quelqu'un qui ne parle pas beaucoup. Il était calme, donc je me suis dite que, c'est un tempérament qu'on recherche dans un foyer, dans un couple. La maîtrise de soi. Je me suis dite que c'est quelqu'un qui allait bien se maîtriser et que on pouvait faire un duo impeccable (rires). D'un autre côté, je voyais déjà que c'était quelqu'un de gentil et je ne me suis pas trompée. Il est gentil, il est adorable, il est calme, attentionné envers son épouse et ses enfants.


Karim : Je pense que quand on s'est connu, j'ai trouvé que Yvonne avait une grande attention pour moi. La preuve est que quand elle me rendait visite, elle m'apportait toujours des fruits assez particuliers : des pommes cannelles que j'ai connu grâce à elle. J'ai trouvé qu'elle était très attentionnée. Aussi quand je partais à l'université, elle m'amenait souvent des petits plats. Elle avait un tempérament aussi très calme et était suffisamment cultivée pour savoir ce qu'elle veut dans la vie. J'ai trouvé qu'elle avait une bonne éducation. Elle n'avait pas de mauvaises fréquentations. Ajouté à cela, je pense que concernant sa beauté il n'y avait rien à dire.


  • Question 3 : Quand avez-vous su que vous alliez vous marier ?

Karim : Je pense que dès nos débuts, ça nous passait déjà par la tête. Parce que j'ai eu la chance d'avoir une qui savait ce qu'elle voulait dans la vie. On n'est pas parti du principe qu'on allait s'amuser. Je pense qu'on a planté le décor dès les premiers moments. Moi, j'avais la volonté de faire d'elle ma future épouse. C'était aussi réciproque. Il n'y avait même pas de doute à ce niveau. Nous étions engagés dès le départ pour le mariage et je peux dire qu'on était tellement pressés que n'eût été la réticence des parents, à mes 25 ans on serait déjà mariés.



  • Question 4 : Comment se sont passées vos fiançailles ?

Karim : Les fiançailles n'ont pas du tout été simples. Parce qu'il faut que je souligne que même malgré qu'on se soit engagés avec l'objectif de nous marier, on s'est vu confronter à pas mal d'obstacles. Entre autres les parents. C'était plus de mon côté, car mon père n'était pas d'avis que je me marie à une chrétienne. Donc il s'y était opposé catégoriquement. Pour ma maman, il y avait aucun problème, mais pour mon père, c'était beaucoup plus compliqué et c'est ça qui a retardé le processus de fiançailles. Il se disait qu'avec le temps, j'allais désenchanter et trouver une musulmane. Mais le temps n'a pas eu raison de notre relation. Au contraire. On est passé par beaucoup de personnes afin de pouvoir convaincre mon père. Ça a trainé pendant au moins trois ou quatre ans et jusqu'au jour où nous avons eu l'accord de faire le PPS qui s'est déroulé à Pouytenga. Arrivés ce jour-là, la belle-famille nous a donné les conditions et l'une des conditions que j'ai trouvé assez particulière était d'amener un bouc avec de grosses testicules (rires).

Donc c'est ainsi on a accompli les formalités et on a rencontré les parents. Je me rappelle que, lors de la cérémonie, j'ai été approché par des parents de Yvonne qui voulait connaître ma vision sur notre future relation étant donné que nous avions convenu ensemble que Yvonne se convertisse. Ils savaient que les musulmans sont autorisés à avoir plusieurs femmes, et s'inquiétaient pour ça. Mais je les ai rassurés et leur disant que moi dans mon for intérieur et vis à vis du bon Dieu, je me suis engagé à avoir une et une seule épouse. Indépendamment de cette question qui m'a été posée, j'ajouterai que, vu que nous sommes partis dans le village où a été enterré le papa de Yvonne, de retour je me suis recueilli sur sa tombe pendant cinq à dix minutes. Ce jour-là, j'ai fait le vœu d'aimer, de chérir sa dernière fille et de l'avoir comme seule et unique épouse.


Yvonne : Sinon, entre parenthèses, les testicules du bouc, là, c'est pour éviter que si j'ai un garçon, qu'il ait une hernie. C'est l'explication qu'ils donnent. Voilà, pour les filles, ça va, mais si tu as un garçon, il peut avoir une hernie.


  • Question 5 : Qu'est-ce qui s'est passé d'inattendu le jour de votre mariage ?

Yvonne : Ce qui s'est passé d'inattendu, c'est que je suis arrivée en retard à la mairie. Avec pratiquement 30 minutes de retard. En voulant me rendre sublime, je ne m'étais pas rendue compte qu'on avait dépassé l'heure. Il a fallu ma sœur pour venir jusqu'au salon pour nous dire d'accélérer parce que tout le monde était déjà là. Le maire, la famille etc. Il ne manquait que moi.


  • Question 6 : Comment avez-vous géré les conflits dans votre couple ?

Yvonne : On les a géré dans la sagesse, la tolérance, le pardon, la compréhension.

“Un mariage heureux est l'union de deux personnes qui savent pardonner.” — Ruth Bell Graham.

  • Question 7 : Quel est l'impact de l'évolution technologique sur votre relation?

Karim : Je dirais que l'évolution technologique a beaucoup contribué à renforcer notre relation. Parce que quand on veut prendre un peu de recul, dans le temps pour se contacter, qu'est-ce qu'il fallait faire ? Il y’avait le téléphone, mais ce n'était pas des téléphones portables et ce n'était pas tout le monde qui avait des téléphones fixes. Moi j'en avais parce qu'il y avait le bureau qui était en même temps le bureau de mon père. Mais ça coûtait tellement. Il y'avait aussi la poste. Mais les lettres prenaient une semaine à dix jours pour arriver en Europe. Donc je trouvais que cette façon de communiquer, créait quand même un fossé entre les Hommes. Ce n’est pas comme maintenant où dès que l'on a besoin l'un ou l'autre, c'est instantané. On communique, on se voit au téléphone, et ça fait que l'impact de la distance moins perceptible quand je voyage. A la seconde près, on a toujours les nouvelles l'un de l'autre, à la seconde près, on peut se dire les mots doux comme on le souhaite. Donc l'évolution technologique, je peux dire que ça a un impact très positif dans le rapprochement entre les humains, dans le rapprochement des couples.


Yvonne : J'abonderai dans le même sens que Karim. L'impact de l'évolution technologique à notre niveau a été plutôt positif. Comme il l'a dit, ça nous permet de rester proches. Côté négatif, je ne vois pas parce que chacun, par la confiance, ne cherche pas à savoir ce qu'il y a dans le téléphone de l'autre. Donc moi je vois plutôt le côté positif.


  • Question 8 : Quelle a été la meilleure partie de votre mariage jusqu'à maintenant ?

Yvonne : Pour moi, j'assimile le mariage à une école. Je le divise en trois parties, la première partie étant les révisions. Donc no stress. La deuxième partie, pour moi, c'est vraiment l'apprentissage et là il faut du don de soi, c'est qui est souvent n'est pas évident parce que ça fait deux caractères souvent différents, deux éducations différentes. Chacun vient d'horizons différents, et il faut concilier tout ça. Donc c'est vrai que vous avez vécu ensemble l'amitié et tout, mais c'est différent parce que là vous partagez maintenant le même lit, la même maison. Et il faut savoir concilier deux humeurs différentes. La troisième partie, là, vous vous connaissez. Chacun sait ce que l'autre veut et tout ça devient la routine. Vous vous comprenez mieux et c'est plus aisé. La vie à deux devient plus intéressante. Et puis là aussi, on ne cherche plus à se chamailler, on ne cherche qu'à se faire plaisir. C'est un ensemble qui fait tout. On ne peut pas pour moi, dissocier pour dire bon, le premier, le deuxième, tout ça. C'est une continuité en fait. Voilà, il faut le premier pour faire le deuxième, il faut le deuxième pour faire le troisième. Donc pour moi, tout est beau.


Karim : Alors de mon côté, moi je n'ai pas cette période vécue en des étapes parce que je pense qu'une fois l'amour scellé, une fois le mariage scellé, moi j'avais une plus grande préoccupation. La plus grande préoccupation, c'était quoi ? C’était comment être à la hauteur de cette union et comment réussir dans la vie. Comment assurer l’avenir de nos enfants. C'est là toute l'essence de mon existence, de mes rêves et de ma bataille.

Parce qu’il faut savoir qu’on ne s’est pas connu quand j’étais riche, on s'est connu dans la sobriété. On partageait les repas ensemble, on partageait le pécule ensemble. Souvent quand Yvonne restait au collège, pour réviser, le peu de nourriture que ma mère m'apportait, je le partageais avec elle. Ça veut dire que nous n'étions pas dans l'aisance financière pour se dire que l'avenir c'est tout rose. Il fallait que l’on soit très déterminés pour réussir et il fallait que chacun prenne des engagements par rapport aux objectifs. Nous avions convenu ensemble que la réussite des enfants était notre boussole. Donc il ne pouvait pas avoir dans la famille deux personnes qui se battent et qui ne disposeront pas d’assez de temps pour assurer une meilleure éducation aux enfants. Parce que moi j'étais au boulot, et si elle aussi elle devait être au boulot, ça n'allait pas être une chose facile. Donc elle a accepté de se sacrifier, sacrifier sa vie professionnelle pour nos enfants. Moi de mon côté aussi, j'ai accepté de me sacrifier pour réussir et mettre les moyens qu'il faut à la disposition de la famille et surtout d’elle. Parce qu’étant donné qu’elle n'a pas eu le choix de pouvoir exercer un métier, passer un concours pour être dans un bureau, je ne voulais pas qu'elle soit frustrée par rapport à ses camarades qui ont continué et qui ont eu des concours et qui sont dans l'administration publique ou bien dans des sociétés. Donc pour moi, c'était une obligation de combler ce déficit-là par mon apport financier permanent à son égard et apport aussi matériel pour qu'elle se sente bien, voire mieux que ceux/celles qui ont des postes dans l'administration. Il fallait que je fasse en sorte qu’elle ne regrette jamais son choix et j'ai fait de mon mieux pour respecter cet engagement qu'on a pris ensemble. J'espère avoir été à la hauteur. Je continue de me battre, quand bien même je suis à la retraite et mon souhait après cette retraite-là, c'est que nous puissions disposer du temps pour nous maintenant. Et si les enfants, volontiers, arrivent à me décharger de cette lourde tâche, je pense que le reste de notre temps maintenant, c'est de vivre et se faire plaisir, parce que vous (les enfants) êtes venus trop tôt. Vous avez gâché notre affaire (rires). Donc en résumé pour moi, la vie et tous les jours, c'est le paradis. Il ne faut pas se dire que ce paradis-là viendra après cinq ans, dix ans etc. Non ! Il faut vivre sa vie de telle sorte à pouvoir tirer le meilleur de chaque jour.



  • Question 9 : Quels ont été les dix moments les plus forts de votre relation ?

Yvonne : Pour moi, les moments les plus forts de notre relation, c'est quand on s'est connu, quand il est parti en étude, quand il m'a dit que de retour du PPS, il était allé se recueillir sur la tombe de mon Papa pour lui dire qu'il va s'occuper correctement de moi. Et puis bon, j'ai sauté ! Il y’a aussi quand son père a accepté qu’on puisse enfin faire les démarches. Il y a notre mariage. Nos 10 ans de mariage. Il y a la naissance de nos enfants aussi. C’est cité un peu en désordre. Alors oui, la naissance de nos enfants et nos 30 ans de mariage.

Karim : Pour moi, je pense que les moments les plus marquants, c'est d'abord : la permission au bout de plusieurs péripéties de pouvoir faire le PPS. Parce que ce n’était pas gagné. Et on se disait même que si ce PPS là ne se réalisait pas et que les parents ne voulaient pas, on allait choisir une autre voie, mais pas la voie de se séparer. Mais ça, c'est privé (rires). Le deuxième point, c'est le jour du mariage, en toute évidence. Et le troisième point, qui était un moment très marquant, c'est la naissance de notre premier enfant qui a été vraiment un moment très difficile parce que en tant que jeune couple, on ne se savait pas vraiment comment ça se passait. On est parti à Saint Camille. Ça a duré presque 24 h. Entre temps, on nous est embarqués dans l'ambulance pour nous transférer Saint Camille à Yalgadho. C’était la croix et la bannière. Moi j'étais dehors et ça durait tellement. A un moment donné, ils ont parlé de faire une césarienne. Mais j’avais peur parce qu’avec les maigres explications que j’avais à l’époque je me disais que quand la femme fait une césarienne, son nombre de bébés est très limité. Donc j'ai prié le bon Dieu seulement pour que ça ne soit pas une césarienne. Car je n'avais pas l'intention de me limiter à un ou deux enfants, parce que ma mère en a eu dix. Je me disais que même si on n'atteint pas dix, 6 ou 7 au moins, ça serait un nombre intéressant. Donc c'était un moment très fort. Et quand la sage-femme est sortie m’annoncer que ça s’était bien passé, c'était un ouf de soulagement. Le quatrième, qui a aussi été un moment assez fort pour moi, c'est quand j’ai su que j’aurai la capacité de pouvoir assurer l'avenir de mes enfants. Dieu quand même nous a gratifié. Dieu a été clément envers nous. Dieu a accepté nos vœux et nous a donné les moyens pour pouvoir assurer leur éducation, en plus de leurs études à l'extérieur. Et ensuite, le cinquième point, c’est… Je ne dirai pas le 10ᵉ, mais je dirais le 30ᵉ anniversaire. Parce le 30ᵉ anniversaire qui coïncide avec mon âge de ** ans. Je me dis qu'on a traversé des moments pour atteindre ces ** ans, parce que c'est connu très jeune et on a passé beaucoup de temps ensemble avant même le mariage. J’ai connu Yvonne alors qu’elle était en Terminale et moi j'étais en deuxième année d'université, début deuxième année d'université. Donc je peux dire que c'est un long fleuve qu'on a suivi pour atteindre 30 ans de vie commune parce que tout pouvait arriver. Je pense que le Bon Dieu nous a accordé beaucoup de grâces pour qu'on en soit à 30 ans. On souhaite également que Dieu nous accorde encore du temps pour que maintenant on puisse se reposer, voir nos petits-fils, pouponner nos petits-fils, prendre de longues vacances et se reposer.


Yvonne : Et nos petites-filles ! (Rires)



  • Question 10 : Quelle est la chose que vous préférez le plus au sujet de X ?

Yvonne : Ce que je préfère le plus chez Karim c’est son attention. Il est très attentionné.


Karim : Je pense que j’ai beaucoup d'appréciations positives. Mais si je dois choisir une seule, je dirais : sa beauté, autant physique que morale.



  • Question 11 : De quoi être vous le plus fier en tant que couple ?

Yvonne : Je suis fière parce qu'on a pu gérer notre mariage à deux, malgré nos hauts et nos bas, sans avoir eu recours aux témoins.


Karim : En tant que couple, je peux dire que ma fierté c’est surtout d'avoir mis au monde six enfants. De leur avoir donner une bonne éducation. Je ne peux pas dire pour le moment que c'est une réussite à 100%, mais je rends grâce à Dieu et je prie que les fruits de notre amour réussissent mieux que moi, mieux que nous.



  • Question 12 : Quel est le meilleur aspect du mariage en général ?

Yvonne : Pour moi, le meilleur aspect du mariage en général, c'est le respect que ça procure, tant chez l'homme que chez la femme. La joie d'avoir des enfants et de les élever dans un foyer à deux. Puis la stabilité que ça procure, tant pour les parents que pour les enfants.

Karim: Je pense que nous sommes dans une société africaine de laquelle avons hérité de certaines valeurs. Nous sommes tous les deux les produits d'une famille, nous ne sommes pas les produits du célibat. Et nous avions l'obligation d'une perpétuité de la famille. Quand on est adulte, il faut être responsable. Être responsable, c'est surtout quand on a l'âge adulte de pouvoir se trouver une âme sœur, de se marier et d’assurer sa progéniture. Parce que tu es célibataire, tout ce que tu gagnes, c’est pour toi seul. Donc l'idéal c'est de pouvoir fonder une famille et d'avoir des enfants qui seront votre identité. Et nous avons un proverbe mossi qui dit : «Boang rogda a poor nan vousse.» Ce qui veut dire que «L’ânesse met bat pour que son dos se repose». Nous avons été jeunes avec la force, on pouvait faire beaucoup de choses, mais ce n’est pas sûr que à 70-90 ans, on aura toujours cette force. Et à ce moment ce sont nos enfants qui vont s'occuper de nous. Alors, si vous êtes jeunes et que vous ne pensez pas à cela, qui va prendre soin de vous pendant ces moments-là ?



  • Question 13 : Comment votre mariage a-t-il évolué au fil des ans ?

Yvonne : Je dirais comme tout mariage, il a connu ses hauts et ses bas, ce qui est normal. Nous venions d'horizons différents, nous n'avions pas les mêmes manières de voir les choses. On devait concilier tout ça. Donc normal qu'il y ait des hauts et des bas. Une fois après que vous vous soyez compris, ça se stabilise. Donc, comme tout mariage, il a connu ses hauts et bas avant de se stabiliser.


Karim : Je partage les réponses de Yvonne. Quand bien même on a été des camarades, je pense que l'épreuve du mariage est une autre étape de la vie. On apprend à se connaître davantage, on apprend à mieux se tolérer. On découvre plus de qualités et aussi plus de défauts de tout un chacun. On apprend à avoir plus d’acceptation et plus de tolérance. Les premiers moments sont des moments, souvent troubles, parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on découvre l'un de l'autre davantage, et par conséquent, et ça ne peut pas être complètement rose, donc ça évolue en dents de scie pour se stabiliser par la suite. Comme ce que Yvonne a dit.



  • Question 14 : Quels sont vos espoirs pour le reste de votre mariage ?

Karim : Après avoir fait 30 ans de mariage et avec de beaux enfants, six enfants, je pense que notre espoir c'est pouvoir vivre mieux le restant de notre vie qui a été jusque-là pleine de sacrifices plus au profit des enfants que de nous-même. Parce que tout ce qu'on faisait c'était pour eux. On n'a pas pensé beaucoup à nous. Donc je me dis que le restant de notre vie, c'est de pouvoir mieux vivre ensemble dans la sérénité, dans l'amour, dans les voyages et de se faire plaisir au quotidien. Aussi admirer la réussite de nos enfants. Les voir se marier et construire leurs foyers. Pouponner leurs enfants et avant que le Bon Dieu nous rappelle.


Yvonne : Je suis d'avis avec mon chou (Rires). Ce qu'on souhaite, c'est de pouvoir vivre pleinement maintenant, après tant de sacrifices pour nos enfants. Bon, ce n’est pas encore fini, mais voilà, déjà on peut plus penser à nous. C’est de pouvoir voyager, profiter de la vie à deux. Bon, même si ce n’est pas tout le temps, qu'on puisse quand même programmer ces moments-là aussi rien que pour nous deux. Je souhaite en tout cas que Dieu nous accorde ce temps-là dans la santé et la paix.



  • Question 15 : Avez-vous des vacances de rêve que vous aimeriez encore prendre ensemble ?

Karim : Bien sûr ! Si le bon Dieu nous permet, je pense que c'est de faire des voyages vers îles paradisiaques, au bord de la mer, sous les cocotiers (Rires). Vivre une vie de rêve. Visiter de belles villes comme Venise…


Yvonne : Karim aimerait aussi aller voir un beau match en Italie…


Karim : Oui, voir jouer les grands clubs Européens jouer parce que je n’ai jamais assisté à un de leur match. J’ai étudié en France, mais je n'ai jamais suivi un match de football au stade. Donc j’aimerais suivre de beaux matchs, soit des matchs du Real, de Barcelone, de la Juventus etc. Vivre l'ambiance des matchs au stade, pas à la télé.


Yvonne : On avait un peu programmé avec J. Lui, il allait partir voir ses matchs. Moi j'allais voir le Pape et après on allait visiter Venise et tout. Mais bon, ce n'est que partie remise.


 

  • Question 16 : Quel conseil donneriez-vous à votre moi nouvellement marié/e?

Karim : Je pense que la première des choses c'est: Sois très déterminé. Car, quand vous êtes très déterminés, vous êtes à l'abri de beaucoup de choses. Le deuxième élément, c'est: Faites-vous davantage confiance. Parce que c'est la clé du succès dans toute vie de couple. Le troisième élément, c'est avoir beaucoup plus de volonté et d'ambition. C'est aussi l'un des facteurs clés de réussite dans la vie.


Yvonne : Comme il a dit presque tout dit, moi j’ajouterai seulement : Beaucoup plus d'amour, d'attention et de tolérance.



  • Question 17 : Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu, et par qui ?

Karim : Pour dire vrai, avant notre mariage, nous n'avons pas eu la chance d'avoir beaucoup de personnes qui se sont mobilisées pour nous partager leur expérience et leurs conseils. Et surtout après notre mariage, ça a été beaucoup de péripéties. Ce n'était pas évident. Mais ce dont je peux me réjouir, c'est l'éducation que nous avons reçue. Que ce soit du côté de Yvonne ou du mien, je pense que chacun a reçu une bonne éducation et qui nous aide dans notre vie commune. Moi en tant qu’aîné de dix enfants, j'ai acquis beaucoup de valeurs dont la considération de l'être humain, l’attention, la simplicité et la modestie. Et aussi l'élément le plus important c’est la générosité dont j'ai hérité beaucoup plus de mes parents. Ma mère particulièrement. Cette générosité fait de telle sorte que je ne mets pas l'argent au-dessus de beaucoup de choses. Je privilégie le sacrifice de moi au profit des autres et ce sont ces valeurs-là qui ont été transposées dans ma famille.


Yvonne : Je vais aller dans le même sens que Karim. Après, pour moi, nous n’avons pas vraiment reçu de conseil externe, on s'est forgé nous-même, on s'est conseillé nous-même. Donc les valeurs et principes que l'on avait déjà acquis, grâce à nos parents, notre éducation, nous avons juste continuer à les appliquer dans notre foyer et nous les avons inculquer aux enfants.



  • Question 18 : Quelles sont les choses pratiques auxquelles les couples doivent se préparer dans le mariage ?

Karim : Je peux dire que tout couple doit s’attendre à faire face à de l’adversité dans sa vie. Même sur le plan professionnel, il y’a toujours de l’adversité. Il faut avoir les épaules solides pour pouvoir transcender toutes ces adversités. Ce n’est pas tout le monde qui veut votre bien, ce n’est pas tout le monde qui veut que vous réussissiez. Dans la vie, vous avez des amis comme vous avez des ennemis et des adversaires qui ne souhaitent que voir votre échec. Nous sommes dans une société où les gens toujours s’intéressent aux autres, où les gens ont toujours la jalousie quand quelqu’un réussi. Donc, vous ne devez pas vous dire que : Nous sommes mariés, tout est fini et puis vous dormez sur vos lauriers, parce que vous allez faire face à des adversités qui vont éventuellement troubler votre quiétude. Il faut s’attendre aussi à des gens qui voient que votre union étant un modèle voudront vous séparés coûte que coûte. Des gens qui voient la réussite de l’époux ou de l’épouse et qu’ils veulent venir semer le trouble. Donc il faut être préparés à toutes ces épreuves là pour pouvoir les surmonter.



  • Question 19 : Selon vous, comment les couples devraient-ils gérer leurs finances ?

Yvonne : Pour moi, ça dépend du type de couple. Si c'est un couple où c'est le mari qui travaille et la femme ne travaille pas, si le mari peut prendre toutes les charges, il n'y a pas de souci. Dans le cas contraire, il pourra donner un coup de main à sa femme pour qu'elle puisse exercer un petit commerce à côté pour pouvoir l'épauler. Mais dans un couple où monsieur et Madame travaillent. Je dirai que les grosses charges reviennent quand même à Monsieur et Madame pourra vous donner un coup de main. Sinon, je me dis quand même que normalement il y a certaines charges qui reviennent à l'homme, mais ce n’est pas exclu que l'épouse fasse aussi un geste. Parce que de toutes les façons, le foyer et le couple c'est eux deux à la base. Les enfants, c'est eux deux. Donc tant qu'elle peut faire quelque chose aussi, je pense que ça sera bien.



Karim : Je pense que les valeurs que j'ai reçues dans ma vie, c’est d'abord : l’amour et la gestion de l’humain. J'ai toujours eu la lourde responsabilité, j’ai toujours été éduqué, pour gérer mes proches, pour gérer des frères, pour gérer des familles. J'ai toujours été éduqué pour être un homme responsable. Pour cette raison, quand il y a eu la vie de couple, je n’ai pas vraiment eu besoin d'une contribution particulière de l'épouse en tant que tel. Et chez nous, il y’a un proverbe qui dit que : «Les débuts des cérémonies pour les récoltes des champs communs, on l'appréhende déjà par la qualité du zoom koom.» Pour dire que, depuis qu'on était jeune, qu'on était simplement des camarades, des amis, je n'ai jamais privilégié l'argent plus que l'amour. Quand j'étais étudiant, je faisais tout mon possible pour faire plaisir à Yvonne avec le peu que j'avais. Quand je travaillais, je faisais tout pour lui faire plaisir. Soit lui offrir une moto, soit lui offrir tout ce dont elle pouvait avoir besoin sans lui demander une contribution. Et quand on a fondé le foyer aussi, j'ai pris la responsabilité d'assumer tout, tant que Dieu me donnera la force. Même si elle était millionnaire ou milliardaire, ça ne m’intéressait pas. C'est mon engagement dès le départ qui compte. Ses millions lui reviendraient, ses milliards lui reviendraient. Mais je me sacrifie toujours pour respecter mes vœux que j'ai évoqué dès le départ. Ça veut dire être à la hauteur et pouvoir subvenir à tous ses besoins ainsi qu’aux besoins de toute la famille.



  • Question 20 : Quelle est l'importance du lien physique dans le mariage ?

Yvonne : (Rires)


Karim : Bon moi je vais te répondre! Je pense que le lien physique a une très grande importance. Vous devez partager une intimité bilatérale. Ça doit être réciproque. Vous devez être en mesure de faire plaisir à votre épouse et vice versa. Donc c'est gagnant-gagnant et ça fortifie aussi l'amour. Ça procure beaucoup d'épanouissement. Et ça détend l'atmosphère aussi de temps à autre quand c'est crispé (Rires).


Yvonne : Le lien physique a une très grande importance car ça apporte quand même la stabilité si je puis dire. Donc je pense que je ne dirais pas que vous êtes mariés que pour ça, mais bon, ça fait partie des choses pour lesquelles vous êtes mariés. Donc je pense qu'il ne faut pas s'abstenir.



  • Question 21 : Comment un couple doit-il gérer les conflits liés aux styles parentaux ?

Karim : C'est comme je disais au départ, nous avons tous bénéficier d'une éducation différente. Moi particulièrement, je suis issu d'une famille qui n'avait pas vraiment de moyen au départ parce que mon père a été vigile, ensuite chauffeur-taxi ainsi de suite. Ca nous a donné une éducation au minima ou du moins pas une éducation au minima, mais ça veut dire que tout ce qu'on faisait, c'était avec le peu de moyens. Le repas n'était pas au départ assuré matin, midi, et soir. Sur le plan de la vie en famille, tout le monde faisait pratiquement le même travail. Ça veut dire que tu sois garçon ou fille, tout le monde faisait les travaux ménagers. Il n'y a pas un travail distinct pour les filles et d’autres pour les garçons. Moi-même, en tant qu'aîné de ma maman et ainé de dix frères et sœurs, même la cuisine je la faisais. Mais la seule chose que je ne faisais pas, elle ne donnait pas l'occasion de tenir le bois pour pouvoir faire le tô. Parce que d'après eux, ce n’est pas bon pour les garçons. Et sinon, si vous avez reçu ces valeurs de vivre avec le peu que vous avez, de vivre grâce à votre travail, parce qu’il faut savoir que nous, en dehors de l'école on partait aussi au champ, on vendait des galettes, on faisait un peu de tout. Donc ça nous a forger une certaine éducation qui est complètement différente de celle que mon épouse a reçu. Elle, elle est née avec une cuillère en or ou en diamant dans la bouche. Mais moi, je suis né avec la daba au cou. Donc, vous voyez que nous venions de moules différents. Et quand vous avez des enfants, chacun essaie de privilégier son modèle interne. Et chez nous, par exemple, à l'école, tu n'avais pas d’autre choix que de réussir parce que quand tu amènes une mauvaise note, tu sais ce qui t'attend. On va te bastonner jusqu'à toi-même, tu risques de perdre tes dents. (Rires) Donc on ne nous cajolait pas. C’était la rigueur, la fermeté, le fouet. Donc tout ça, ça fait que, quand il y’a des enfants, il faut faire la synthèse. Je ne dis pas qu'il faut inculquer toutes ces valeurs là à l'enfant parce que vous n'êtes pas à la même époque, mais on privilégie quand même les bonnes valeurs. Ça veut dire la rigueur pour réussir et aussi la croyance en Dieu, la capacité de l'enfant en dehors de l'école à pouvoir faire autre chose avec ses dix doigts. Mais je pense que à deux, vous devez tirer les valeurs les plus importantes de chacune de vos familles respectives et les plus appropriées du moment pour les transmettre aux enfants. Sans perdre de vue la croyance en Dieu, la rigueur dans le travail, la détermination et la volonté de réussir, apprendre à ne pas dépendre de qui que ce soit et avoir l'amour du travail bien fait.


Yvonne : Je dirai que certes les conflits liés aux styles parentaux existent, mais je pense qu'il faudra que les parents arrivent à surmonter et se dépasser pour le bien des enfants. Comme je l'ai dit tantôt, on n'a pas forcément les mêmes manières de voir les choses. Côté religion par exemple, moi je suis plutôt dans l’idée de pouvoir permettre à chacun de suivre la religion dans laquelle il/elle se sentira le mieux. Je suis d'avis aussi que, qu’on ne doit pas être trop sévère. Parce que comme disent les gens, «Tu peux forcer le chien à se coucher, mais tu ne peux pas l'obliger à fermer ses yeux.» Donc à part ça, je pense que tout le reste on peut, avec la compréhension et la tolérance, l'acceptation, mettre tout ensemble pour le bien des enfants.



  • Question 22 : Quelle est la meilleure façon de se réconcilier après une dispute?

Yvonne : Faire un bon plat à l'autre, que ce soit madame ou monsieur, ou s’offrir un bon restaurant, une bonne sortie ou un bon cinéma pour ceux qui aiment le cinéma, aller danser, et partager un bon moment d’intimité (Rires).


Karim : Bon, je pense que quand l'atmosphère est tendue, il faut trouver des voies et des moyens pour la détendre. Soit par un petit cadeau, soit une invitation au restaurant et soit aussi avoir des mots aimables à l'égard de l'autre. Aussi, ne pas garder de distance quand on se retrouve en intimité.



  • Question 23 : Quelle est la chose la plus importante à savoir en tant que mari/femme?

Karim : Je pense que c'est avoir une grande profondeur en amour et avoir beaucoup d'abnégation et beaucoup d'attention à l’égard de la réussite des enfants, ne pas avoir peur de faire des sacrifices pour subvenir à tous les besoins de la famille.


Yvonne : Pour moi, c'est de savoir que tu es aimée, tu es unique et de savoir qu'on t’est fidèle.


  • Question 24 : Quel rôle les amis, la famille élargie et la communauté doivent-ils jouer dans votre mariage ?

Yvonne : Oh, moi. Je ne vois pas nécessairement le rôle qu'ils devraient jouer dans votre mariage. Le mariage, c’est à vous de le façonner et de perfectionner comme vous l'entendez.


Karim : Je pense que c'est à nous de forger notre mariage, et non aux amis et aux familles élargies. Bon, souvent, aux plus sincères, on peut demander des conseils. Mais je pense que le mariage est si sacré qu’il faut faire tout pour garder le maximum entre vous. Parce que vous pouvez partager certaines choses avec des amis qui peuvent devenir des ennemis un jour, ou des parents qui peuvent avoir une animosité envers vous un jour et ça peut se retourner contre vous.


Yvonne : Oui, les parents proches peuvent aussi apporter leurs conseils.



  • Question 25 : Comment un couple devrait-il gérer les travaux ménagers et autres tâches ménagères ?

Yvonne : Pour moi, les travaux et les autres tâches ménagères devraient être gérés à deux, même si monsieur n'a pas tout le temps le temps, il pourrait aussi mettre un peu la main à la pâte pour signifier à son épouse qu'il est là et qu’il apprécie ses efforts.


Karim : De mon côté, je pense que ce n’est pas un problème que l’homme aide sa femme dans les tâches ménagères. Dans la mesure du possible, si je peux contribuer à certaines tâches, je n'hésite pas. Mais c'est dur quand même avec mes occupations qui me laissent très peu de temps pour le faire. Sinon, ça serait volontiers parce que j'ai été éduqué à faire n'importe quel travail. Même quand j'étais étudiant, je faisais la plonge et je travaillais dans les restaurants. Donc chez moi, il n'y a pas un métier dit pour les hommes et d’autres dit pour les femmes. Il faut savoir vivre ensemble et se donner des coups de main pour la réussite du foyer.



  • Question 26 : Quelle est la meilleure façon de montrer votre appréciation à votre conjoint ?

Karim : Je pense qu'il faut être très attentionné et quand vous vivez ensemble, il faut savoir faire les remarques, qui font énormément plaisir. Si l'épouse, la charmante épouse, a changé de coiffure, je pense qu'il faut pouvoir admirer. De la même façon que si elle a porté un bel habit, il faut aussi l’apprécier. Ça prouve que tu es attentionné envers elle, et ça lui fera plaisir.


Yvonne : Oui bon, c'est comme Karim dit, des petits cadeaux, des petites fleurs. Et puis bon, faire la remarque quand il y a eu du changement.


Karim : Et aussi savoir ce que l'autre aime. Là vous avez la chance d'avoir une maman qui aime les *. Bon, que je n'hésite pas à chaque fois que j'en ai l'occasion. Si je voyage, j’en rapporte pour elle. De même que l’*. Bon, si les moyens me permettent, je n’hésite pas. Je sais qu’elle peut tout refuser sauf l'* et les *. (Rires)


Yvonne : C'est mon péché mignon (Rires).



  • Question 27 : Quelles sont les limites que les couples doivent se fixer dans leur mariage ?

Karim : Je pense que c’est de ne surtout ne pas manquer de respect à l'autre et ne pas être violent. Ne pas avoir des mots qui offensent l'un ou sa famille. Parce que quand tu manques de respect à sa famille, c'est comme si tu blessais personnellement la personne.


Yvonne : Ne pas s'insulter ou se chamailler et devant les enfants.


Karim : Voilà ! Surtout devant les enfants, devant les amis. Même si vous avez des différends, quelle qu'en soit l'ampleur, ne pas extérioriser. Essayer de vous maîtriser lorsque vous êtes en public et régler ça après à huis clos.



  • Question 28 : Comment faites-vous pour tenir le coup dans les moments difficiles ?

Karim : Je crois que dans les moments très difficiles. Ce qui prévaut surtout, c'est de croire au Bon Dieu. Croire au bon Dieu, croire à Sa générosité, croire à Sa capacité à vous permettre de surmonter ces épreuves. Dans les moments difficiles, il faut aussi croire que tout est possible. Il y a des hauts et des bas dans la vie et ne pas se laisser sombrer quand on rencontre une difficulté. Dites-vous toujours que demain sera meilleur, ne pas se laisser emporter par ces événements qui peuvent arriver. Parce que s'il y a un problème particulier et que vous n'arrivez pas à relativiser, ça peut déteindre sur vos humeurs respectives.


Yvonne : Dans le cas où il y’a un problème entre vous, c’est de savoir reconnaître simplement son tort et puis s'excuser.


Karim : Voilà, faut faire preuve d’humilité. Et s’excusez quand on a tort. Il ne faut pas se dire c’est moi l’homme, c'est moi le chef de famille, c'est moi qui amène et tous les moyens, je ne dois pas demander pardon. Je pense que dans tout, même si vous avez raison, sachez demander pardon parce que l'autre se rendra compte plus tard qu’il a-t-il été dans l'erreur et va beaucoup vous estimer parce que vous avez une grande humilité.



  • Question 29 : Que faites-vous lorsque vous traversez une période où vous ne vous sentez pas très amoureux ?

Karim : Hm… Je pense que la question n’est pas très illustrative. Mais ce que je peux dire est que dans la vie de couple, après 30 ans ensemble, ça ne peut pas être la même chose que quand vous étiez plus jeune, à 18-20 ans, c'est un peu différent. En fonction de l'âge qui avance, je pense que la libido de tout un chacun aussi connaît une petite baisse. Mais quand on s'accorde toujours de la considération et de l'attention, c'est aussi un côté très positif et très noble aussi. Dans la relation, ce n’est pas que l’intimité, mais il y a beaucoup plus de valeurs à partager ensemble. C’est aussi pouvoir s’assoir ensemble, causer, se raconter des belles histoires du passé et se rappeler les bons moments et ça réchauffe encore l'amour.


Yvonne : Et la vie de couple, ce n’est pas seulement le côté sexuel aussi, je veux dire, c’est tout un ensemble en fait. C’est aussi pouvoir se rappeler des bons moments passés…


Karim : Ce n’est pas parce qu’on prend de l’âge qu’il ne faut plus s’inviter à sortir. Selon la situation et selon les circonstances, nous nous sommes toujours prêt à aller déjeuner ensemble, prendre du plaisir à sortir, rendre visite à des gens ou bien aller se promener, ou bien partager un repas et discuter ensemble. Je peux ajouter qu’en tant qu’entrepreneur, il y a des périodes vraiment très difficiles. Il y’a certains échecs qu'on expérimente qui peuvent nous faire perdre envie de beaucoup de choses. Mais je pense que souvent, quand vous communiquez facilement, madame peut détecter ces moments de difficultés là. Elle peut apporter aussi sa réponse à sa manière et t’aider à remonter la pente, et vice versa. Ça peut être l'épouse aussi qui a souvent ses difficultés. Et toi, en tant que mari aussi, tu dois les chercher à l’aider à remonter la pente d'une manière ou d'une autre.


  • Question 30 : Quel est votre principal conseil pour la réussite d’un mariage ?

Karim : Mon principal conseil c’est d’abord: choisir quelqu'un par amour, pas par intérêt. Choisissez quelqu'un par amour et donner vous pour la personne. J’ajouterai un deuxième, c’est de s’en remettre Dieu pour tout ce que vous faites, il faut aussi choisir quelqu'un qui croit en Dieu, qui a la crainte de Dieu.


Yvonne : Je dirais la même chose que Karim, choisir quelqu'un par amour. Car si l’amour y est, tout y est. Et puis quelqu'un qui a la crainte de Dieu. Quelqu’un qui a la crainte de Dieu, ne vous mentira pas, sera transparent, vous sera fidèle, vous dira la vérité, ne mettra pas l’argent au-dessus de vous. Choisir quelqu'un par amour…




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4 Comments


natacha goumbri
natacha goumbri
Oct 25, 2023

Je suis restée captivée du début à la fin. Quelle belle union! Quel beau témoignage! Tes parents nous prouvent qu’un mariage heureux , ça existe . D’abord l’amour du couple, ensuite la crainte de Dieu des conjoints et enfin le don de soi pour que ça marche. Merci chère Mouniirah pour ce recit. Merci à tes parents de s’être livrer à nous tes lecteurs/lectrices! Continuité de bonheur à eux!

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Mouniirah DEME
Mouniirah DEME
Oct 25, 2023
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Ameen! Merci Natacha 🫶🏽🥰

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Marie Koudougou
Marie Koudougou
Oct 24, 2023

Tellement émouvant 🥹🙏

Puisse le Seigneur les bénir davantage 🙏

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Mouniirah DEME
Mouniirah DEME
Oct 24, 2023
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Ameen 🫶🏽 Merci Marie 🥰

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